Je partage un poème que j’aime beaucoup, l’auteur est Mireille Béranger, présente sur Short-édition.
Si tu le veux, amour, je te retrouverai, Un matin de septembre Sur l’île de Cézembre. La plage, pour te plaire, offrira ses galets, Ses algues vagabondes Et ses lumières blondes. Si tu le veux, amour, je te raconterai L’éclat du Grand Jardin Ou la Croix des Marins, Les embruns se grisant de parfums de genêts, L’antique monastère, Une vie solitaire. Sur tes poignets de craie, je poserai mes doigts, Qui ne connaissaient plus Que granit et rocaille. Sur tes lèvres de sel, je tremblerai de toi, À l’image du vent Sur l’albâtre du temps. Si tu le veux, amour, je te dessinerai, Parmi les fleurs sauvages Ou les herbes peu sages, La vague se brisant aux larmes des secrets, Les blessures sculptées Par de vieux bombardiers. Et dans tes cheveux fous, je glisserai mes mains, Qui ne connaissaient plus Que les feuilles d’automne. Et sous ton pull carmin, j’effleurerai tes seins, Tes petits seins de nonne Et de tendre friponne. Si tu le veux, amour, je te retrouverai, Un matin de septembre Sur l’île de Cézembre. La plage, pour te plaire, offrira ses galets, Ses algues vagabondes Et ses lumières blondes. |