Ensérune au-dessus des étangs roi des ammonites sur son lit de calcaire coquillé tu as drainé les eaux le vent à pris ses quartiers au creux de ta plaine comme un chien compagnon qui revient se rouler sur sa couche arrondissant son dos près de l’oppidum où sont tes villas romaines tes champs de bléLire la suite « Nissan lez Ensérune »
Archives de l’auteur : francis.friedlander
Dans la brume Chlorophylle
Respire où s’écoule le chant de l’eauun arbre s’épancheet raconte la caresse oubliéed’une brume chlorophylle j’avance en terre du milieule feuillage liquideune coulée douce la sylve m’a absorbé
Souffrir pour Sophie
Sophie son élégance m’a suffit quand dans la ruepasse Sophieje me dis d’ellevoler un sourire me suffit je vois dans ses yeuxla danse des étoilesmysterieuses demoiselle Sophievenez par icivotre regardme suffit belle vos distancessont mesmalheurs de Sophie ah Sophiede vos longues absencescombien j’ai souffertça suffit Sophiesi seulementvous et moiseulement ouiSophie et ce jourquand enfin j’approcheLire la suite « Souffrir pour Sophie »
Á Vigneulles les chatons m’appellent
longue route forestière et badine de noisetierpaysages sous côtes et collinesenvie de laper mirabelles et Madine même l’hiver que miaule le ventet que griffent les branchesà Vigneulles les chatons m’appellent sa patte derrière l’oreillepetite pluie sur sa toiletteune portée de printempsfleurie les arbres fruitiers le village et ses vergersbondissent sous l’étéHattonchâtel s’est perchéde patience J’aimeLire la suite « Á Vigneulles les chatons m’appellent »
La lune à l’ouest
Quand la lune sera à l’ouest la lune sera complètement à l’ouestle cœur du poète à l’envolle duvet de son lit un canard sauvage lors de la nuit à l’enversla pluie tricotera sur les toitsplus haut Vénus ira courir après les ourset de toutes jeunes femmes qui n’en veulent pas chanteront la comptine des enfantsLire la suite « La lune à l’ouest »
Maboule rêverie (reprise)
Boule de boue nous sommes faits d’argileet agile est celui qui nous a faits ainsi,boule inique ou boule creuseet parfois carapace de granite. Notre terre est bonne pâte ; en coulée orangée elle tartine son magmacomme un rêve d’obsidienne et la digestion d’une digression scorie.Notre terre est bonne pâte ; l’humanité de passage y émaille saLire la suite « Maboule rêverie (reprise) »
Extraits de poème « Scintillements » de Péache
Ultime ascension avant l’ultime chute. Le souffle court, on se repose. La neige dans sa robe a mis un peu de rose (en prévision de la culbute ?) – Mais qu’il est doux ce baume à l’âme qui se pose. La trace qu’a laissée un petit pied d’enfant sur le sable complice empreinte du bonheur dérobée au néant DeuxLire la suite « Extraits de poème « Scintillements » de Péache »
La forêt avance
Où sont passés la Belleet les vers romantiques,la famille Capuleta-t-elle fermé boutique ? Le fer forgé se rouilleen son âme erratiqueun Roméo dérouleune prose pathétique au pastel morganatique,c’est le temps qui s’écouledans un vers nostalgique Après une danse où le lierre s’enroule un château s’écroule alors, la forêt s’avance.
Portrait – que ta joie demeure –
Des souvenirs me reviennent petit j’accompagnais mes parents au temple protestant de Reims Il y avait les cantiques, les psaumes et ce magnifique chant sur la musique de J S Bach « Que ma joie demeure » Solennel grave envoûtant et pourtant rayonnant comme ton sourire Que ma joie demeure et accompagne la tienne On pourrait la croire fugaceLire la suite « Portrait – que ta joie demeure – »