Souffrir pour Sophie

Sophie son élégance m’a suffit quand dans la ruepasse Sophieje me dis d’ellevoler un sourire me suffit je vois dans ses yeuxla danse des étoilesmysterieuses demoiselle Sophievenez par icivotre regardme suffit belle vos distancessont mesmalheurs de Sophie ah Sophiede vos longues absencescombien j’ai souffertça suffit Sophiesi seulementvous et moiseulement ouiSophie et ce jourquand enfin j’approcheLire la suite « Souffrir pour Sophie »

Belle ambiguë

Tu me chantais en ce refrain le temps qui passeje t’aimais assidu toi ma belle ambiguë et pourtant si fière en vérité toute nueje pourchassais un rêve que la nuit trépasse. Je te pensais réveil tu étais là comtoisetu appelais l’éveil je te nommais framboise. Je t’aimais assidu toi ma belle ambiguëmon amour androgyne d’un tempsLire la suite « Belle ambiguë »

Le dépôt des enfants perdus

J’ai laissé derrière moi le bruit de la ville, la furie du vent froid sorti du fleuve. Je parcourais des trottoirs luisants, boulevard Rochechouart j’ai poussé la porte de « la choppe d’Anvers », posé mon manteau, me suis assis au bar. Alors, j’ai gratté ma chancele temps d’un caféqui m’a serré le cœur. Un homme estLire la suite « Le dépôt des enfants perdus »

Le lassi do

En deux temps trois mouvementsd’eau Rémi façonne le lassi do.J’ai do si la au bout de la languemais le lassi do me manque.Si docile la sole fa mi ré doc’est un bémol qui soupire sous le jet do. En deux temps trois mouvementslà jaillit une gamme gouttelette.Une blanche, une ronde s’envolentelles s’accrochent toujours plus haut.Lire la suite « Le lassi do »

Regard

Regarde par la fenêtre, au cielmiroite l’air bleu. Sans forme de nuagesans ombres dans les volutes esprit évidé du vaseà peine imaginédéssillé du mystère sans socle de pierrede désir subliméserais-tu né ? Combien de sable, ciments et roches liéesde prières murmurées ? Sans pont ouvert au mondel’oiseau après son vol serait-il venu y chanter ?

L’oiseau bleu

Comme un arc-en-cielPorté par les vents,Un rêve qu’on balayeUn espoir laissé au temps, Écris pour moi ce poème,Celui des jours bohèmesCelui des jours heureux. Comme l’azur et l’aigue marine,Persan sur pastel te dessines.Céleste couleur du bleu,Reflet au fond de mes yeux. Comme un bruissement de plumesSous le soleil du Rajasthan,Comme le mouvement des dunesLe glissementLire la suite « L’oiseau bleu »

Marin d’eau douce

Tu as parcouru les landesà l’affût dans les marécages.Les hautes herbes devant toi se fendenttu n’y feras aucun saccage. C’est un monde inverséil flotte dans la barque.Le marin n’est pas nédes reflets d’anciens lacs. Tes pieds dans la boueton monde s’évase.Les chants d’oiseaux foust’inspirent ces phrases. Que la vie est bellequand on prend le temps.LaLire la suite « Marin d’eau douce »

Le grand Hurlu

Si par mégarde, tu joues près de la friche,les graminées ne pourront te cacher.Avec ses vilains grands yeux qui trichentson air très mauvais et ses hurlementscelui qui t’a vu, c’est le grand Hurlu. File dans les herbes gamin, pars au loin.Prends le chemin, cours au vent, t’es malin.Un chapeau pointu, sa bouche pleine de dents,ilLire la suite « Le grand Hurlu »

Rhapsody pour cabillaud

La nuit il rêvait aux étoilescomme bien des poissons d’argentsrêvent scintillement de luneque la mer berce tendrementdans les reflets de la lagune. C’était un cabillaud qui suivait sa mamanla nuit ce grouillot nageait sous le firmament.Évitant les dangers, aux filets la prisondes pêcheurs bien ronchons, appâts et hameçons. Il vaut mieux pêcher un godillot bêtementqueLire la suite « Rhapsody pour cabillaud »